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Handicap : faciliter l'accueil des salariés intérimaires concernés

Mis à jour le 27/03/2023
Le handicap peut encore parfois souffrir d’idées reçues qui pourraient créer un frein à l’intégration des personnes en situation de handicap en entreprise. Voici donc nos conseils pour faciliter l’accueil en entreprise de vos salariés intérimaires en situation de handicap.

 

Malgré une obligation d’emploi datant de 1987, le handicap reste un des premiers facteurs de discrimination à l’embauche. Pourtant favoriser l’emploi et le maintien des personnes en situation de handicap, c’est permettre à l’entreprise utilisatrice de s’inscrire dans une démarche de responsabilité sociétale. Qu’est-ce que le handicap au travail ? Quelles obligations légales pour les entreprises ? On fait le point.  

  

LE HANDICAP AU TRAVAIL QU’EST-CE QUE C’EST ?   

Selon l’article L5213-1 du Code du travail, est considérée comme travailleur en situation de handicap « toute personne dont les possibilités d’obtenir ou de conserver un emploi sont effectivement réduites par suite de l’altération d’une ou plusieurs fonctions physique, sensorielle, mentale ou psychique ».  

La reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé (RQTH) est une décision administrative qui donne accès aux personnes en situation de handicap, à un ensemble de mesures favorisant le maintien dans l'emploi ou l'accès à un nouvel emploi.  

  

Les différents types de handicap :   

- Handicap moteur : incapacité ou capacité réduite à effectuer certains mouvements.  

- Handicap sensoriel : incapacité ou capacité réduite à entendre ou à voir.  

- Handicap visuel (myopie, glaucome, daltonisme...).  

- Handicap auditif (acouphènes, surdité légère ou profonde...).  

- Handicap psychique : incapacité à communiquer ou à percevoir, difficultés de concentration, et parfois relationnelles.  

- Handicap mental ou handicap intellectuel : incapacité à comprendre, à raisonner ou à fixer son attention, à acquérir des connaissances, à communiquer…  

- Maladie invalidante : Incapacité ou capacité réduite à se déplacer, à supporter l’effort physique ou à maintenir un effort physique (fatigabilité).  

- Handicap cognitif : troubles d’apprentissage lorsque seules certaines fonctions cognitives sont touchées n’entraînant pas forcément une réduction globale du niveau intellectuel, troubles de déficit de l’attention…  

  
   

QUELLES OBLIGATIONS LÉGALES POUR LES ENTREPRISES UTILISATRICES ?  

La loi de septembre 2018 « pour la liberté de choisir son avenir professionnel », oblige les entreprises de 20 salariés et plus à employer des personnes reconnues officiellement en situation de handicap à hauteur de 6% de leurs effectifs.   

Les salariés intérimaires bénéficiaires de l’obligation d’emploi peuvent être comptabilisés par les entreprises utilisatrices dans cette « obligation d'emploi » au prorata de leur temps de présence. L’intérim peut ainsi être un premier pas dans l’emploi de salariés en situation de handicap pour certaines entreprises utilisatrices.   

   

QUELS AMÉNAGEMENTS SPÉCIFIQUES POUR LES SALARIÉS EN SITUATION DE HANDICAP ?   

80% des personnes en situation de handicap ont un handicap non visible et donc compatible avec un grand nombre de métiers. Et dans seulement 10% à 15% des situations, il est nécessaire de mettre en œuvre un aménagement spécifique. Dans ce cas, les aménagements peuvent être simples et peu coûteux pour l’entreprise utilisatrice. Il peut s’agir de solutions :  

  • Techniques : table élévatrice, écran adapté, siège ergonomique…  

  • Organisationnelles : horaires de jour ou pauses spécifiques, organisation des tâches, modalités de transmission des consignes (écrites plutôt qu'à orales)  

  • Humaines : accompagnement, tutorat pour la prise de poste…  

  
   

BONNES PRATIQUES : COMMENT FACILITER L’ACCUEIL DES SALARIÉS INTÉRIMAIRES EN ENTREPRISE ?  

  • Se concentrer avant tout sur les compétences du salarié intérimaire et non sur son handicap.   

  • Aborder le handicap en respectant le secret médical : on peut parler de contre-indications médicales, en revanche, la nature et l’origine du handicap sont confidentielles.  

  • Encourager le salarié intérimaire à faire reconnaître son handicap et à en parler, pour faciliter son intégration au sein de l’entreprise, à un poste adapté qui tiendra compte de contre-indications éventuelles.  

 

PORTRAIT D’INTÉRIMAIRE : GUILLAUME, LES CLÉS D’UNE INTÉGRATION RÉUSSITE   

Rencontrez Guillaume, ancien ébéniste, qui à la suite d’un grave accident de moto, a dû tout réapprendre. Il a poussé les portes d’une agence d’intérim, qui a pu lui trouver une mission au sein d’une entreprise qui a su l’intégrer avec succès :   
   

  

Et pour aller encore plus loin, téléchargez les guides pratiques de la CPNSST qui possèdent de nombreuses informations pour « agir », « comprendre » et « convaincre » et favoriser l’emploi des personnes en situation de handicap. 

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